ITupa fut soulagé de voir à quelle vitesse les garçons commencèrent à se détendre. Il pouvait maintenant voir comment tout cela allait se passer. Flambé fut le prochain à apparaître devant le public de garçons dans l’expectative, et en un éclair, il sortit du sac et atterrit parmi les garçons. Il se dirigea vers l’avant et commença immédiatement à faire tournoyer sa canne au-dessus de sa tête, jetant un sort aux garçons ou plutôt, les gelant en un instant. Bravo pour toi, Flambé… travail accompli, dis-je. Et après une très longue attente, tu vas être plus grand que n’importe quelle star de Broadway ne pourrait même l’imaginer.
Le niveau d’excitation monta presque jusqu’à atteindre le paroxysme alors que les yeux des enfants s’acclimataient à cet étrange petit homme vert avec un cornet de cheveux orange tourbillonnant et ondulant. Qui ou plutôt qu’était ce derviche tourbillonnant et virevoltant de petit homme de petite taille ? Flambé se présenta avec un geste de bras qui fit jaillir une flamme de son cornet. L’attention desgarçons,assisàl’ombredubanyan,étaitmaintenantentièrement concentrée sur Flambé. Avec une élégante révérence, il les invita à se préparer pour un spectacle comme ils n’en avaient jamais vu auparavant. Flambé, désormais maître de cérémonie du spectacle, présenta ensuite aux enfants ITupa comme le Soleil qui les éclaire toujours et Golondrina comme la Lune qui les soutenait quand les temps étaient sombres. Puis il tapota deux fois sa canne sur le tronc de l’arbre et se mit à chanter, ses cheveux orange tourbillonnants brillant d’excitation et les pans de sa veste flottant et claquant au rythme de ses bras grêles. Sa routine préparée depuis longtemps prit son envol – il dansa et chanta :
« … Mon âme est peinte comme les ailes des papillons Les contes de fées d’hier grandissent mais ne meurent jamais
Je peux voler, mes amis
Le spectacle doit continuer Le spectacle doit continuer J’y ferai face avec un sourire Je n’abandonnerai jamais
Que le spectacle continue… »

