Ils continuèrent leur route, gravissant une montagne, puis descendant dans une vallée, puis remontant et franchissant une autre montagne. Au bout d’un moment, il se retrouva en train de marcher vers un petit ruisseau d’eau vive. L’idée lui traversa l’esprit qu’il avait peut-être atteint la source de l’Indus. Quelque chose semblait le lui dire. Au loin, devant lui, s’étendait une grande plaine entourée de hautes montagnes, et il pouvait aussi voir les rayons du soleil scintiller sur ce qui devait être quelques lacs. Il prit conscience d’une paix immuable qui s’emparait de son cœur. Tandis qu’il scrutait l’horizon, son attention fut captée par un sommet de montagne extraordinaire. Il sentit qu’il devait le connaître, comme s’il lui parlait comme à un vieil ami. Il semblait plus symétrique que tous les sommets qu’il avait vus auparavant et se dressait massivement sur l’horizon. Il était impossible de détourner le regard. Se sentant quelque peu dépassé, il s’assit avec son cher ami, Flambé, debout à ses côtés, et ils restèrent silencieux pendant très longtemps. Puis ITupa émit le plus profond des soupirs, comme si quelque chose de fondamental s’était glissé de côté à l’intérieur de son être.
